Le camp d’été d’Ailefroide, du 9 au 23 juillet 2016.
Partager et faire partager, donner envie. Les maîtresmots.
Pour le premier objectif, c’est chose faite quand on s’appelle Amandine, Anne, Anne, Aurélie, Camille, Césarine, Caroline, Christine, Florence, Géraldine, Isabelle, Juliette, Laurence, Morgane, Bernard, Cédric, Clément, Éric, Erwan, Franck, Jérémy, Kristian, Laurent, Marc, Mathias, Michel, Philippe, Rémi, Rémy, Sébastien, Sylvain, Thierry et Victor (j’espère que je n’oublie personne).
Parmi celles et ceux là, en plus des dinosaures du club accrochés à leur camp d’été comme des arapèdes à leur rocher, nous avons eu le plaisir de compter parmi nous des nouveaux récents, et des nouveaux… nouveaux.
Mais, faire nombre n’est pas un but en soi. Ce qui est important, c’est amener des non- intitiés aux plaisirs de la montagne en mutipliant les bénéficiaires, et pour cela faire en sorte que l’offre soit la plus variée possible.
À ce titre, le contrat paraît assez bien rempli :
- randonnées pédestres, entre autres dans le vallon d’EntrelesAygues, au lac de l’Eychauda, au glacier Blanc ou à la tête de la Draye ;
- slackline ;
- tourisme à Vallouise ;
- piquette (seuls Marc et moi pouvons comprendre) ;
- jonglage ;
- jogging ou trail ;
- escalade dans toutes les falaisesécoles ;
- escalade en terrain non équipé à la Fissure d’Ailefroide ;
- escalade en grandes voies (Divine pancréatite, Sueur de bouc, Orage d’étoiles, Le Pont de la rivière Kwaï, Remontepente, EineZweiDraye, Adios Trepidentes, Chaud Biz, Spit on Cup, etc.) ;
- bloc ;
- alpinisme au pic de NeigeCordier.
Nous avons donc bien marché, couru, gratonné, grimpé à bras et à doigt, tiré au clou, adhéré (ou patiné), relayé, rappelé, cramponné (parfois en perdant nos « crabes »), sué au soleil,
grelotté sous la pluie et dans le vent, gueletonné par la grâce de notre maîtrequeux attitré, gratouillé les cordes d’une guitare ou tripoté les boutons d’un accordéon, échangé avec nos voisins de camping. Bref, que du bonheur (le bonheur, parfois, d’ « en chier », mais de pouvoir ensuite le raconter !).
Côté météo, voici le bulletin rétrospectif (qui tranche par rapport à celui de certains autres camps d’été, par exemple le précédent, à la Bérarde, où la canicule nous avait pratiquement interdits de courses glaciaires) : de la pluie en abondance un jour et une nuit au début, plus quelques ondées au moment, bien sûr, de replier les tentes ; des températures hivernales les premiers matins et soirs, mais un ciel dégagé et un chaud soleil par la suite ; bref un bilan très satisfaisant.
De quoi en redemander, non ?
Bises à toutes et à tous.
Michel
Courriel de Kristian, peu après le séjour…
Bonjour les Enfants,
De retour dans mes pénates, j’ai livré mon lot de photos d’Ailefroide.
Mais je ne suis pas persuadé que tous les intéressés aient reçu un lien vers le site internet (merci de faire circuler pour que chacun puisse faire valoir son droit à l’image).
Et puis ma conscience me ronge. Comme aurait dit Napoléon, une bonne image vaut mieux qu’un long discours, alors je me sens obligé de bavasser un peu, de rédiger un aide mémoire très scolaire pour tenter d’expliquer ce que mes modestes œuvres dévoilent très partiellement.
Pour saisir le sens de ce qui suis, gardez en mémoire que j’évoque les évènements survenus la première semaine du stage.
Il manquera des références aux personnes ayant participé au séjour à cheval sur les 2 périodes, ou pire, seulement la seconde semaine. et coucou à ceux que je n’ai pas eu le plaisir de croiser!
De plus, les clichés mis en ligne sont une représentation réductrice de la vie dans le camp de base des EDR.
Ces images figées dans la mémoire flash sans âme d’un appareil photo numérique ne montrent pas
- Qu’on a sué dans Sueur de boucs;
- Que Caroline est sortie heureuse et victorieuse d’une dure lutte contre les Prédateurs; (photo1)
- Que nous serions sans doute définitivement perdus dans le brouillard sans la présence d’une « draye »! (photo2)
- Que femme fardée et ciel pommelé sont toujours de courte durée;
- Que le chevreuil des Ecrins est mélomane;
- Que les dalles savonneuses ont failli lessiver moralement les plus valeureux d’entre nous; (photo3)
- Que le tire à la dégaine est en passe de devenir une épreuve Olympique; (mon combat, ma bataille!) (photo4)
- Que la marche d’approche est une notion asymptotique, (plus tu désires une chose, plus cette chose s’éloigne de toi);
- Que l’on a trop rarement l’occasion de manger du lapin au citron vert en camping;
- Que la tête du lapin est, paraît-il, comestible;
- Que même en camping le camion pizzas n’est pas une solution décente à la famine;
- Que le marabout a rétrécit; (photo5)
- Que les Tichodromes sont toujours échelette, (même sans restreindre la dition à la France); (photo6)
- Que le rasoir électrique a été inventé en 1898,
et bien d’autres choses qu’il serait trop long à expliquer ici.
A cette petite liste J’ajouterais encore un point pour les insatiables curieux qui auraient suivi mon texte jusqu’ici.
Après de nombreuses années de discussions et de tests, certains membres atteint d’une addiction très particulière ont trouvé une solution à leur problème .
Ils ont enfin définitivement plébiscité l’utilisation de la pom’pote en tant que tototte anti-stress dans les ascensions les plus aériennes.
J’ai également remarqué une légère translation des activités du club de l’escalade vers le bloc. Ceci nous a permis d’assister à de nombreuses parades entre grimpeurs autour des rochers dressés dans les prairies.
Comme tout le monde ne connait pas les subtilités de cette pratique, Cédric nous a gratifié d’une démonstration de ses plus belles roues, accompagnée de mélodieux roucoulements.
Tout à fait convaincant. L’assurance d’une grimpe pleine de promesses!
Et que penser de cette scène captée lors d’un petit matin gris et humide?
Tandis que je cherchais mon parapluie au fond de mon sac, un groupe de vosgien s’afférait, totalement absorbé par la mise en place d’une ligne bleue entre 2 sapins, sous la pluie, au beau milieu du camping.
Même si les sapins étaient des mélèzes et que la ligne ne dépassait pas 10 m de long, elle était assurément bleue. (photo 7)
Il s’agissait sans aucun doute d’une volonté plus ou moins consciente de recréer un univers vosgien symbolique, condition liminaire pour l’accession à une sorte de transe extatique. Il fallait les voir, sautant, pataugeant avec bonheur autour de cette ligne, les bras battant l’air dans de grands mouvements de joie! C’était rafraichissant!
Dans le genre, nos voisins de tentes bernois étaient pas mal non plus. Ils ne se déplacent jamais sans leur ours. Heureusement il est enfermé dans un drapeau!
Voilà, j’espère avoir un peu éclairé les choses. J’attends avec impatience vos photos et autres témoignages.
A bientôt pour de nouvelles aventures!